Quatre mois après le début de l'année hydrologique, le déficit des précipitations est supérieur à 25% de la normale sur une grande partie du territoire (notamment sur la côte atlantique et la rive gauche de la Loire), à l'exception de la Normandie, de la Franche-Comté et de l'est de la Corse. Le déficit est supérieur à 50% sur la façade atlantique et le pourtour méditerranéen, précise le ministère. L'est de la Corse seule a une pluviométrie très supérieure à la normale, indique-t-il.
Depuis le mois de septembre, le cumul de pluviométrie efficace qui sert notamment à recharger les nappes aquifères, est déficitaire sur la quasi-totalité du territoire métropolitain avec des déficits particulièrement marqués sur la Provence, les Alpes du sud et les côtes languedociennes et atlantiques. Les sols sont moins humides qu'en année moyenne presque partout et plutôt secs de la côte atlantique au Roussillon et sur la Provence, observe le Bulletin. Les débits des rivières sont faibles au sud de la Loire, à l'exception des rivières d'Auvergne. Le remplissage des barrages et réservoirs demeure très disparate.
Concernant les nappes, les régions Nord et Est du territoire (Haute-Normandie, Nord-Pas-deCalais, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace), ont bénéficié de conditions estivales ''exceptionnellement'' humides (avec génération de pluies efficaces) et affichent un état de remplissage satisfaisant voire, encore, nettement supérieures à la normale. En revanche, partout ailleurs, les niveaux des nappes sont inférieurs à la moyenne pour cette période de l'année voire très inférieurs comme dans la basse vallée du Rhône et le pourtour méditerranéen. Le Ministère souligne également que certaines nappes, fortement capacitives, poursuivent une baisse amorcée il y a plusieurs années et cite la nappe de Beauce, la nappe de Champigny, la nappe de la plaine de Valence, les nappes de l'Est Lyonnais.
Article publié le 17 janvier 2008